L’eau est un bien commun qui ne connaît pas de frontières.
Dans une récente publication menée par l’incroyable chercheur Johan Rockstrom (un des pionniers du concept de limites planétaires), Pourquoi avons-nous besoin d’une nouvelle économie de l’eau comme un bien commun ?
Les chercheurs appellent les pays à s’organiser, pas seulement autour des
bassins hydrographiques (exemple bassin du Rhône) mais aussi autour des
BASSINS ATMOSPHERIQUES.
🌦 Les bassins atmosphériques sont composés de bassins de précipitations, cad des régions qui agissent comme des sources de précipitations pour d’autres (comme la région Centre Afrique) et des bassins d’évaporation qui reçoivent l’humidité atmosphériques générée par l’évaporation depuis les Océans ou les Continents via les pays voisins.
« En plus de l’eau évaporée par les Océans, le cycle de l’eau est guidé par l’humidité liée à l’évapotranspiration continentale [évaporation des sols, lacs, et transpiration des végétaux], et l’occupation des sols d’un pays peut affecter les précipitations d’un autre. »
J. Rockstrom et al.
« Les changements de paysages peuvent altérer l’alimentation en eau de certaines régions, comme elles peuvent changer les climats locaux et les débits des rivières. »
J. Rockstrom et al.
🌳 Par exemple, 60% des précipitations du Brésil proviennent de l’eau évaporée de l’océan Atlantique. Puis l’eau évaporée du Brésil notamment depuis l’évapotranspiration de la forêt Amazonienne est transférée par les courants atmosphériques jusqu’en Argentine.
🏜 La déforestation massive de la forêt Amazonienne affecte donc les précipitations du Pérou. La déforestation au Congo, affecte les précipitations des pays voisins comme le Nigeria et la Guinée.
Ces constats rejoignent les conclusions du GIEC sur ces fameuses « télé-connexions » du cycle de l’eau, et confirment le rôle – trop souvent oublié – des forêts dans la genèse des pluies.
🌍 Les chercheurs appellent donc à reconnaître l’eau comme un bien commun par des lois de protection internationales, pour tous les peuples et les futures générations.
Les décideurs ne peuvent se limiter à l’eau bleue mais intégrer VRAIMENT l’eau verte (dont nous avons franchi la limite planétaire) qui se trouve dans les sols, la biomasse et l’atmosphère.
🌱 L’eau verte doit être réellement comprise et intégrée par tous.tes pour éviter les crises et les conflits autour de l’eau.
La science avance, on fera tout pour l’infuser et faire bouger nos politiques 🤛
Télécharger la publication scientifique